Un laboratoire utilise des requins pour ses expériences sur la maladie d'Alzenheimer. Malheureusement les requins se révoltent et paraissent agir avec intelligence.
Renny Harlin est un finlandais qui commença par réaliser un thriller dans son pays natal. Puis, il arrive aux États Unis où il dirige Prison (1988), un très bon film d'horreur situé en milieu carcéral. Ensuite, on lui confie la réalisation de Le cauchemar de Freddy (1988) (quatrième épisode de la série des Freddy). Enfin, il réalise 58 minutes pour vivre (1990) avec Bruce Willis (suite de Piège de cristal (1988) de John McTiernan) et Cliffhanger (1993) avec Sylvester Stallone. Le succès de ces deux films d'action lui donneront les moyens de mettre en place des projets plus personnels. Il tente de ressusciter le film de pirates avec L'île aux pirates (1995), qui sera un bide. Puis il réalise encore Au revoir à jamais (1996). Ce Peur bleue est un travail de commande qui tente de synthétiser les deux genres dans lesquels il s'est illustré: l'horreur et l'action. A part Samuel L. Jackson et le rappeur LL Cool J., il n'y a pas vraiment de vedettes à signaler.
De nombreuses scènes de Peur bleue sont vraiment impressionnantes, même pour le spectateur blasé de cette fin de siècle. Les scènes d'horreur (inévitables dans un film de requins) sont très bien amenées et surprenantes par leur violence. Certains effets spéciaux sont très réussis (particulièrement les effets mécaniques). Par contre certaines images de synthèse manquent de naturel: les mouvements des requins paraissent improbables et certains effets gore seraient plus à leur place dans un jeu pour Playstation. Il faut aussi avaler un nombre déraisonnable d'invraisemblances. Pourtant, en fin de compte, la nervosité et l'efficacité de la réalisation finissent par rendre ce spectacle très amusant à suivre.
Malgré une absence d'originalité flagrante, Peur bleue offrira un bon moment de cinéma distrayant au spectateur qui aura préalablement pris soin de commuter son cerveau sur le mode "Au repos".